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Les parrains

 Arrivée
Sylvia et Manisha
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TÉMOIGNAGES

Témoignages des parrains

16.04.2020 - Marianne de Sacy, marraine de Sabita
Depuis le dernier bulletin de décembre 2019 où toute l’équipe de NEL vous souhaitait une bonne année sereine, que de troubles que nous n’aurions pu imaginer sans penser être dans un film catastrophe ! Et pourtant, la réalité est là, aussi palpable en France et dans le monde occidental qu’au Népal où elle fait vraiment peur quand on connaît la faible capacité hospitalière de ce pays et les conditions de vie précaire de la majorité de ses citoyens quant à l’hygiène. Se laver les mains dix fois par jour est loin d’être facile quand on n’a pas l’eau courante !

Mais avant que la situation ne tourne au cauchemar, Sylvia Cecchini, secrétaire adjointe, et moi-même avons pu nous replonger avec toujours autant de plaisir dans ce pays magnifique et retrouver nos filleules, l’équipe de Sushi qui gère le home et M.Alé, directeur de l’école de Prithwi School. Dix voyageurs nous accompagnaient. Un parrain et deux marraines revenaient pour la deuxième fois consécutive. Les autres ont découvert le pays et leurs filleules. Deux sympathisants de NEL sont devenus co-parrains au cours du séjour.

Ce furent des moments d’émerveillement car le mini-trek prévu s’est déroulé par un temps splendide révélant l’Annapurna dans toute sa splendeur, mais aussi des moments chaleureux et émouvants lors de la rencontre avec les enfants.

Camille Hostel :
Comme chaque fois, c’est le cœur battant que j’arrive devant la lourde porte de fer qui ferme ce havre de paix à l’abri du bruit et de la violence de la ville de Katmandou. Situé au-delà du ring road dans un quartier qui , il y a peu, était encore campagnard mais maintenant se couvre de maisons individuelles colorées et de petits immeubles d’habitation, le Camille Hostel et l’école Amrit-Heller sont implantés dans un jardin assez vaste où petit à petit la végétation s’étoffe. Des arbres en fleur, des buissons, une pelouse qui fait ce qu’elle peut selon la saison, de petites barrières de toutes les couleurs, des légumes dans tous les bouts de terrain possibles pour lutter contre la hausse des prix et les fluctuations des cours. Pour l’instant, c’est l’ail qui est cher et le potager en est rempli ! Les enfants arrivent en courant, tout sourire ! Je reconnais au premier coup d’œil celles que je vois depuis des années, mais comme elles grandissent ! Certaines encore fillettes maigrelettes l’année dernière, jeunes filles accomplies maintenant ! Cette année, covid-19 oblige, pas de grandes embrassades mais des « Namasté » cérémonieux et des écharpes de bienvenue.

On déballe les cadeaux, on fait l’appel pour les lettres, c’est un peu le bazar !

Dans les jours suivants, Sylvia et moi ferons l’inventaire de ce qu’il y a à faire dans le bâtiment : acheter de nouveaux lits et des matelas pour les nouvelles recrues, construire des étagères et des porte-manteaux, remplacer un panneau solaire défaillant, sans doute rafraîchir la peinture dans le dortoir.

En tout cas, tout le monde a l’air heureux et en bonne santé. Sushi Mam prend de plus en plus l’allure d’une maman universelle et son rôle de maîtresse d’école l’épanouit complètement. Il faut la voir apprendre aux toute petites à compter en anglais jusqu’à 10 tout en faisant des mouvements de gymnastique ou leur seriner l’ABC en chantant. J’aurais bien voulu être dans une maternelle comme celle-là quand j’étais petite !

15.04.2020 -  Nicole PATRIGEON, marraine de Kopila

Cette année encore j'ai pris beaucoup de plaisir à redécouvrir le Népal. J'aime toujours autant déambuler dans Katmandou au sein des ruelles des vieux quartiers; le sourire et la gentillesse des Népalais ne sont pas de vains mots...
La région de Pokhara, Bandipur et le trek sont à jamais inscrits dans ma mémoire tellement les souvenirs sont agréables...les petits villages avec les montagnes en fond d'écran...sublime , un rêve devenu réalité!
Tout comme les sourires des filles en arrivant au home ou un accueil chaleureux nous fut réservé; leur gratitude en nous offrant un spectacle fait chaud au cœur (beau travail de Sushi encore une fois).
Merci à Yam, bienveillant et super guide à tout moment, à Purna toujours excellent conducteur et à tous les porteurs sympathiques et souriants.

15 avril 2020 - Denise et Bernard POULAT, co-parrains de Bhawana

Ce fut un moment de grâce avant la tempête qui s est abattue sur nous tous :
- la majesté de l’Himalaya au lever du jour et notre respect pour nos porteurs qui nous ont aidés à accéder à ce bonheur visuel ;
- la richesse et la culture de ce petit pays encadré par deux géants ;
- Et enfin le home représentant L’AVENIR pour toutes les filles et femmes qu’elles seront demain. Leurs rires et leur joie de vivre prouvent que tout cela est en marche.
Et puis MERCI Sushi, car grâce à ta personnalité de petite fille et à l’écoute au bon moment de tes parrains fondateurs, tout ceci a pu naître. L’action se poursuit grâce à tous ceux qui œuvrent pour la pérennité du home.

02 mai 2019 - Jacques Croisé : "Michelle et Pierre Heller, les fondateurs de l’association, avaient tout compris".

Mon premier voyage au Népal : tout pour moi était donc « découverte ».

La première émotion a été dans l’avion qui nous amenait de Delhi à Katmandou. A cause ou grâce aux retards dus au problème indo-pakistanais, nous avons eu la chance de découvrir la chaîne de l’Himalaya dans toute sa splendeur, avec les montagnes enneigées qui scintillaient sous le soleil matinal dans un ciel dégagé.  [...]

La découverte du Népal, c’est aussi celle de la condition féminine dans le pays. En effet, trop souvent, les femmes sont encore considérées comme des bêtes de somme. Ce sont elles qui, sur les chantiers, transportent les matériaux. Les hommes chargent les paniers en osier, accrochés au front, à coups de pelletées de sable ou de gravier. Et les femmes, dignement, les transportent aux destinataires, parfois en montant des escaliers...

Dans les campagnes, c’est encore le spectacle des femmes revenant des champs, courbées sous la charge du fourrage ou du bois, images choquantes et inhumaines, que nous avons encore tendance, parfois, à mettre dans la rubrique « Cultures et traditions » ... et l’on voit l’importance et le rôle de NEL pour l’éducation des filles. Michelle et Pierre Heller, les fondateurs de l’association, avaient tout compris.

Quant à moi, membre de NEL avec ma compagne depuis le tout début et parrainant avec elle, depuis plus de six ans, Sharmila, j’avais hâte de faire sa connaissance après toutes ces années de correspondance, et de voir comment vivaient les enfants de NEL.

De fait, dès le lundi après-midi, visite de Prithwi School. Nous sommes accueillis chaleureusement par M. Alé, le directeur, suivi des étudiantes de NEL. Grâce aux échanges de photos, je reconnais tout de suite notre filleule, discrète et souriante, qui elle aussi me reconnaît. Sans me laisser le temps du «namasté », elle s’avance vers moi pour m’embrasser. Grand moment d’émotion de recevoir un tel geste spontané d’affection.

 Les deux autres rencontres, le pique-nique et le repas-spectacle au Home seront aussi de merveilleux moments de tendresse et de bonheur. Sharmila me prend par le bras ou la main et me fait découvrir son cadre de vie où je la sens heureuse et épanouie. La séparation fut, elle aussi, pour nous deux, pleine d’émotion mais avec l’espoir de se revoir.

Ce que je retiendrai des enfants de NEL, c’est leur joie et leurs sourires. Ce sont des petites et jeunes filles heureuses et conscientes de la chance qu’elles ont de pouvoir étudier dans de bonnes conditions. Ce que nous leur donnons, elles nous le redonnent par leurs sourires et leur affection.

Merci à Sushi pout tout le travail qu’elle fournit : la très bonne tenue du Home, l’apprentissage des tâches ménagères, la bonne ambiance avec discipline acceptée... De quoi permettre à toutes ces filles de sortir de la condition traditionnelle de femme népalaise.

Pour terminer, un grand merci à notre guide et ami, Yam, à notre discret et efficace chauffeur sans oublier Marianne et Marc pour l’organisation de ce voyage avec un groupe sympathique.

Que de souvenirs et de bons moments vécus ensemble !
                 *Katmandou compte maintenant près de 4 millions d’habitants !

12 décembre 2017  - Sylvia Cecchini, de retour de son troisième voyage à Katmandou

Novembre - décembre 2017, New Camille Hostel : pour la troisième fois en deux ans, je suis à Katmandou, au nouveau Home que j’avais laissé en fin de construction au printemps 2016. Je suis contente de voir qu’il correspond à ce qui était attendu : une « maison », sûre, facile à vivre, où visiblement nos filleules se sentent bien. Les couleurs sont gaies, le jardin bien utilisé (potager, jeux, espace herbu…). C’est un lieu vivant, bien entretenu, et qui « tourne », sous la houlette de Sushi, avec le soutien de Yam.
Je rencontre ma filleule Manisha, un jeudi après- midi, grâce aux élections parlementaires ! Au Népal, la période électorale dure plusieurs semaines et toute la vie du pays y est soumise : interdiction de toute circulation certains jours (il nous a été ainsi donné de voir pendant toute une journée un ciel parfaitement bleu à Katmandou, mais si !), fermeture des écoles pendant quasiment une semaine…

C’est ainsi que Manisha, qui a maintenant 15 ans, a pu venir au Home en plein après-midi et y rester deux heures. C’est notre troisième rencontre et c’est pour moi toujours aussi émouvant. Sa joie et sa confiance font chaud au cœur. Après l’ouverture des petits cadeaux, nous parlons surtout de ses études. Je suis de près ses résultats - je suis venue avec ses deux derniers bulletins- qui sont bons dans l’ensemble, et nous voyons ensemble les causes et les remèdes aux quelques petites faiblesses (le tout récent relevé de notes, début 2018, m’a réjoui car les remontées attendues sont là). Nous parlons aussi de nos échanges : elle a maintenant une adresse mail, nous pourrons donc correspondre plus aisément.
Comme lors de mes autres retours, peu de temps s’écoule avant que je n’éprouve le désir de revenir vite dans ce pays attachant, dans ce Home à l’atmosphère chaleureuse. J’ai le sentiment de participer à une « construction », cette fois immatérielle mais tellement fondamentale…

28 avril 2017 - Martine Billard

Rencontre de notre filleule, Nima Dolma Sherpa, samedi 15 avril 2017, Katmandou.

De retour de trek à Katmandou samedi 15 avril en milieu d’après-midi, nous espérions pouvoir rencontrer Nima, notre filleule depuis 3 ans, mais n’étions pas sûrs que cela soit réalisable, car nous prenions l’avion le lendemain matin et le temps était donc compté...

Fort heureusement, nous avons pu contacter Sushi la veille et elle est parvenue à organiser sa venue à notre hôtel en fin d’après-midi : nous avons donc pu faire connaissance avec Nima, accompagnée de sa sœur aînée, et de Sushi.

Nous avions déjà parrainé avant Nima une autre enfant, Jasmine, jusqu’à la fin de ses études et avions pu la rencontrer toute une journée il y a 7 ans lors d’un précédent voyage. Nous savions donc déjà combien cette rencontre était importante, tant pour nous que pour elle : mettre une voix, des gestes, des sourires, des regards, un échange réel sur une relation quelque peu « virtuelle », permettre dans cette proximité, même très courte, que se transmettent des sentiments, des émotions, et que se noue quelque chose de plus fort.

Nous nous sommes installés sur la terrasse de l’hôtel autour de boissons et gâteaux, et avons tout doucement engagé la conversation. Tout doucement car Nima était très émue, stressée par cette situation, tendue, la respiration difficile.

Nous avons aussi discuté longuement avec Sushi, et avec sa sœur et progressivement Nima s’est un peu détendue. Nous avons parlé du collège, de ses activités sportives, de ses occupations en dehors de l’école, de ses projets professionnels. Nima répondait en anglais, souriante, les yeux brillants, charmante, douce et vive. Nous avons pris des photos avant que le soleil ne disparaisse.

Le temps filait à toute vitesse : il était déjà l’heure pour Nima et sa sœur de rentrer à la maison avant la nuit. Nous lui avons remis des friandises, un don pour acheter des fournitures avec Sushi, l’avons serrée dans nos bras, l’avons encore embrassée, puis accompagnée vers le taxi qui allait les raccompagner ; nous avons fermé la portière, levé la main et l’avons regardé s’éloigner, très émus et très heureux. Une rencontre inoubliable qui clôture notre voyage d’une si belle manière, quel cadeau !

14 mars 2017 -  Février/mars – Séjour de Michèle et de Marianne - Michèle raconte

4 mars 2017 : Marianne est rentrée en France ce matin et nous espérons souffler un peu. Rita et Anjali, nos deux grandes, sont parties dès 6 heures pour passer leurs examens. Sushi descend la route qui mène à Ring Road, le boulevard circulaire de Katmandou, quand elle remarque un attroupement avec police et ambulance. S'approchant, elle voit avec horreur nos deux filles couchées à même le sol, renversées par une moto. Elles sont emmenées à l'hôpital le plus proche. Sushi a l'heureuse idée de confisquer son permis de conduire au conducteur, afin qu'il ne s'échappe pas et paie les frais médicaux.

Heureusement, plus de peur que de mal : l'une a une plaie profonde à la jambe qu'il faut recoudre et marchera avec des béquilles pendant une semaine, l'autre a des contusions multiples sans gravité. Les deux filles reviennent au Home le soir même où nous les bichonnons de notre mieux.

5 mars 2017 : Tous les jours, nous allons relancer le menuisier pour la fabrication de nos meubles que nous avons commandés il y a deux semaines. Il faut une patience infinie avec les Népalais pour qui le temps n'a pas la même valeur que pour nous. Mais à part des promesses, nous n'obtenons rien. [...]

8 mars 2017 : Depuis notre arrivée il y a presque 3 semaines, nous n'avons encore pas eu le temps d'aller au centre touristique de Katmandou, ce que nous faisons aujourd’hui. A Durbar Square, c'est la désolation: deux des plus importants temples sont par terre, l'ancien Palais Royal est en partie effondré. Pourtant, devant la maison de la Kumari, soutenue par des étais, nous retrouvons une vieille Népalaise qui nous connaît depuis 1992,et qui vend des cartes postales aux touristes. Elle nous prend dans ses bras et nous embrasse (ce qui ne se fait pas au Népal) sous l'œil ébahi des badauds.

En rentrant, nous demandons un entretien au propriétaire du terrain sur lequel est construit le Home. Nous voulons lui parler du projet de Sushi, à savoir la création de sa petite école dans le prolongement de notre bâtiment. Il accepte de suite et nous lui demandons de confirmer son accord par sa signature. [...]

Yam, le mari de Sushi, nous informe du fait que le peuple n'a reçu du gouvernement que 15% des fonds envoyés par des donateurs du monde entier, consistant souvent en tôles pour reconstruire les maisons.

Nous lisons avec stupéfaction dans le Kathmandu Post que la communauté européenne vient d'envoyer 6 millions de dollars pour l'éducation mais que cet argent aurait été déjà partagé entre les écoles privées les plus riches.

A la demande de Sushi, nous répétons une dernière fois aux enfants les règles du Home et de la vie en collectivité et terminons par une grande fête avec danses et chants népalais.

                                                                                  

Aéroport de KTM
Kopila
Marie-Noëlle et Samjhan
Marc et Sabita
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